![]() Je ne me considère PAS comme un sage. C’est souvent l’opportunité, un dialogue qui déclenche l’inspiration. Le texte suivant est donc une compilation de réponses émises à une soumise qui se désespérait de ne pas trouver le bon maître. Pire que tout, c’est surtout le nombre de mauvais qui la harcelaient qui lui faisait perdre confiance. Ces réponses peuvent s’avérer utile à toutes les soumises et soumis en recherche. Ce ne sont que des idées. Il n’y a rien d’inscrit dans le marbre. Comment choisir et commencer avec un dominant ? A) La notion du temps.
Il y a plusieurs facteurs à considérer. Le premier et le plus important : c'est au fil du temps que les choses évoluent et s'accentuent. Donc,au début, intérieurement, vous devez préservez une part de liberté. Il ne faut pas basculer du jour au lendemain. Bien sur, cela semble paradoxal, car la notion d'appartenance, de contrat, sous entend une obéissance pleine et totale. Pourtant, il est nécessaire de préserver une partie de soi. Restez observatrice avant de vous lâcher complètement. Se donner corps et âmes dès le départ est une bêtise. Un dominant peut être strict mais il doit aussi être patient. Exigeant mais marathonien. Bien sur, on aime à penser que c’est comme une signature avec le diable où, en un instant, on offre son âme. Restons réaliste. Vous devez séduire votre maître mais lui aussi dois vous séduire, vous donner envie et ouvrir des portes sur une évolution. B) Le diapason. Un bon maître doit arriver à déterminer votre potentiel et votre niveau. Il faut dès le début, expliquer vos aptitudes et vos désirs mutuels. C’est le premier critère de choix. Si vous prenez un maître trop expérimenté, trop dur, vous risquez de bruler des étapes au détriment de votre personne. L’inverse existe aussi : quand un maître manque d’expérience et qu’il rencontre une soumise aguerrie, celle-ci se détourne vite car elle ne se sent pas suffisamment tenue. Beaucoup de soumises expérimentées, désirent que la relation devienne absolue, forte, dès le début et souvent même en virtuel. C’est à mon sens dommage car on oublie un processus de séduction en mode BDSM. Il y a des envies, des désirs, une interaction, un équilibre qui doit se mettre en place dans une certaine durée. Alors, cela n’engage que moi, mais je dirais que pour se préserver, il faut aborder une nouvelle relation comme une relation vanille : un dialogue, une séduction, un café, des dialogues et enfin une première séance de découverte. Le tout sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Quand je dis « café », c’est un symbole. Bien sur une vraie rencontre en publique est vivement recommandée. Mais le « café » est ce moment de pause où les personnes dialoguent sur autre chose que le BDSM. C) L’équilibre entre humain et maître. Ce n’est que ma vision : mélanger le personnel (sentiment, vie personnelle, etc…) et le bdsm est pour moi primordial. J’essaie d’être entier. D’autres pensent autrement en se cantonnant à une relation uniquement BDSM. Dans ce cas, dans l’esprit de la soumise, le maître n’est pas un homme comme les autres. Il n’a pas de métier, il n’est ni mari ou papa. Il n’est qu’un maître. Certains aiment ce genre de relation. Comme une facette de leur personnalité bien distincte des autres. C’est une manière de préserver sa liberté pour certaines soumises. Elles ont leur vie « vanille » et évite une relation avec un homme et ses défauts. Comme me disait une soumise « je n’ai que le meilleur. Pas de courses au supermarché, pas d’engueulades, pas de soirées pourries devant la télé. Je me prépare et je ne le vois qu’en soumise et lui en maître ». C’est possible. Pourtant, pour qu’une relation perdure il faut l’intégrer à sa vie. Le maître doit bel et bien lâcher des informations sur lui-même. A un moment donné, beaucoup de soumises se retrouvent comme étant la seconde ou la troisième roue du carrosse et cela mène à la catastrophe. Donc, première règle : a court terme et jamais plus qu’à moyen terme : vous devez tout savoir de lui. Seconde règle : avant même qu’un contrat soit établit, la liste des choses acceptées et non acceptées doit être mise en place. Le maître doit faire aussi étalage de son expérience et de ses désirs honnêtement. Troisième règle : celle de vie. En dehors des pratiques BDSM, il y a la vision de la vie et les habitudes. Pour mon cas, par exemple, même si je suis engagé envers ma soumise, j’aime à me laisser séduire par d’autres femmes que ce soit vanille ou BDSM. Ces options doivent être discutée pour connaître le point de vue de chacun. Le maître doit alors décider s’il est prêt à consentir un effort si quelque chose ne vous plaît pas et réciproquement pour la soumise. Relation exclusive, libre, esclave, libertine, semi vanille, cachée, plusieurs maîtres, plusieurs soumises, etc… Quand vous aurez le portrait du dominant qui vous intéresse : son niveau en BDSM, les caractéristiques de sa vie privée, ses désirs, vous aurez une vision large qui va vous permettre de vous positionner et vous relâcher. La métaphore est que vous ne sautez pas dans le gouffre d’un maître mais vous vous retrouvez sur le même plan. Oui, vous serez agenouillée et vous suivrez les directions qu’il donnera mais vous aurez une vision claire de l’échiquier pour aller de case en case. D) Le maitre idéal Pour être plus général et peut-être plus indicible, ne vous laissez pas aveugler par la discipline en elle-même. Ne laissez pas votre envie d’appartenance répondre à n’importe qui. Il y a un processus de séduction. Quelque chose d’indicible qui dépasse la simple notion d’autorité. Comme vous êtes une femme spéciale de part le don et les actes que vous vous apprêtez à offrir, vous avez le droit d’exiger le maître qui vous convient. Vous devez donc dresser le portrait du maître idéal. Par exemple : Le physique est-il important ? Doit-il être proche géographiquement ? Combien de séances réelles souhaitez-vous par mois ? Doit-il être célibataire, switch, tendre, shibariste, imaginatif, honnête, bisexuel, grand, beau, disponible, très dur, expérimenté, débutant mais motivé, sportif, bien monté, libertin, aimant écrire ou préférant le téléphone, simple, sophistiqué, drôle, sérieux, alcoolique, sobre, gothique, costume cravate, sexuel, voyeur, partageur, exclusif, scatophile, zoophile, jeune, vieux, barbu, rasé, végétarien, … Cela paraît ridicule ? Il n’en ait rien. Même si le maître idéal auquel vous aspirez n’existe pas et que vous êtes prête à faire des efforts sur certains points, cela permet quand même de faire le tri dès les premiers dialogues en confrontant vos envies avec ce qui émane de lui. De la même façon, il doit être capable d’expliquer sa vision du BDSM. Il doit être rassurant sur l’équilibre entre exercice et punition, le nombre de rencontres réelles possibles, et montrer qu’il vous comprend. Vous devez avant tout vous sentir protégée. Et au final vous donner envie de lui obéir. S’il est à la recherche d’une esclave et que ce n’est pas votre envie, laissez simplement tomber sans regret. S’il a déjà une soumise, ou plusieurs, ou des rencontres au coup par coup et que ce n’est pas votre désir, laissez tomber aussi, sans regret. Dans tous les cas, ne laissez jamais votre besoin d’appartenance prendre le dessus. Car cela peut devenir un complexe d’infériorité dans lequel beaucoup de connards vont s’engouffrer. E) La première séance Restons pragmatique : vous commencez un dialogue avec un maître, l’envie devient forte. Il vous propose un exercice virtuel et vous en mourrez d’envie. Vous ne craignez rien à essayerà condition que vous ne basculiez pas dans l'engagement. Cette première fois est importante car elle va montrer ses capacités. Si à la fin, votre propre débrief est mitigé : ne donnez pas suite. Tout doit se faire par petites touches. Il doit être aussi directif qu’encourageant, aussi sensible à ton état que dominateur. Je sais quel privilège et quel don de soi sont l’obéissance et les actes, voire les photos et vidéos, que l’on offre à un dominant. Mais ce n’est pas le cadre BDSM ne donne pas plus d’importance à l’acte. En mode vanille, une fois de plus, il nous arrive de coucher le premier soir. Mais si cette nuit là n’est pas satisfaisante, on n’en fait pas une maladie. On se dit « bof, cela ne valait pas le coup ». En mode BDSM, certaines soumise mettent l’accent sur l’importance de leur offrande et peuvent être affreusement déçues. Je comprends cette façon de penser mais je me permets de la mitiger en rappelant mes propos précédents : préserver une partie de soi et faire un bout d'essais sans engagement. Je dis cela d’autant plus catégoriquement, qu’il m’est arrivé de vivre le contraire. D’être emporté dans un tourbillon sensuel avant que tout soit mis à plat. Aussi intense et beau que furent ces moments, plus tard les quiproquos ruinèrent les bons souvenirs. F) Timing Pour être encore plus pratique : imposez vous des timings. C’est mon timing, mais on peut l’adapter : jamais de séance virtuelles avant le troisième ou quatrième dialogue (cela veut dire 3 jours minimum). Laissez le revenir vers vous à chaque fois pour voir son intérêt. Pas de photos de vous nue avec le visage (jamais). Pas de photos très hard dès le début. Au moins une conversation téléphonique avant d’envisager une séance virtuelle. La voix est importante. Voire même une vidéo sans séance pour faire connaissance (c’est le « café » dont je parle au début). En conclusion Réfléchir à soi, à ses souhaits, garder confiance en soi en se rappelant du trésor que vous êtes. Et, enfin, une séance, un exercice d’essais qui pourra agréable à condition que tu ne partes pas en appartenance complète tout de suite. Fais un bout d’essais en vous préservant mentalement. Ethan
8 Commentaires
Shandra
25/2/2019 23:16:02
Bonsoir, j'ai adorée vous lire . Je suis pas douée pour l écritures , mais votre texte pas beaucoup plus . Un grand merci d'une soumise débutante
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Galathée
19/3/2019 16:49:13
Je découvre ce post et je l'ai trouvé très instructif et surtout écrit de la part/main d'un maître c'est rassurant .
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Ethan Dom
19/3/2019 17:05:22
Merci. Quand j'ai écris ce texte (auquel il manque des choses), je pensais ne répéter ce qui me paraissait évident. Je pensais que tout le monde savait cela et que tout le monde l'appliquait plus ou moins.
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Galathée
19/3/2019 17:52:02
Ah oui je suis désolée.
Baker
26/1/2020 18:45:26
Bonsoir Ethan,
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Baker
26/1/2020 18:58:03
d'ailleurs, mais je compte bien le faire petit à petit... ils me laissent entrevoir toutes ces expériences qui pourraient aussi être les miennes, et je les trouve très... "inspirantes" ... mais j'essaie de préserver aussi une part d'inconnu et de mystère, pour vivre ma propre histoire ... Je me souhaite simplement d'arriver à atteindre la même complicité et le même attachement que ceux que l'on peut percevoir entre Vous et votre très chère Soumise Gwen ...
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Ethan
26/1/2020 20:40:30
Merci pour votre témoignage .
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Calicali
25/8/2023 09:44:23
Bonjour j'ai rencontrés un dom /maitre très bien correct mais des qu'il est en contact avec une ou 2 personnes qui m'aime pas change d'attitude et je suis débutant e dans ce milieu et j'aimerais évolué a ses côtés entièrement confiance en lui je l'ai vu en reel plusieurs fois il ma fessée et autre mais pour l'instant pas plus loin et la on est ensemble en vacance mais il a changé de comportement depuis 2 ou 3 jours et ne veux pas de moi car je débute et cela depuis que une a repris contact avec lui soi disant sa copine hors il csait qu'elle joue avec lui je veux le garder et lui faire voir que je peux apprendre et surtout qu'il me donne ma chance comment faire s'il vous plaît merci Laisser un réponse. |
Auteur
Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Novembre 2023
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