Des dizaines d’années que la bête était née, contrôlée et oubliée. Quelquefois elle apparaissait furtivement sous forme de pensées lubriques puis était renvoyée dans sa geôle. Dernièrement, la bête n’avait pas surgie lors de ma première rencontre avec mon être idéal. Cette femme qui m’avait donné tant d’oxygène, d’énergie, de plaisir et dont j’ai raté la séance. « Trop doux »…Cette phrase rebondit dans ma tête. La frustration est là. Un questionnement sourd résonne dans ma tête : j’aurais du lâcher la bête. Mais cette dernière me fait si peur. Je retourne à ma vie quotidienne la mort dans l’âme.
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![]() Je suis désolé d’avance pour le côté doctoral que peut avoir ce texte. Il manque certainement d’un peu de verve et de cœur. Je jette ici les bases de ma vision BDSM élargie dans une approche intellectuelle. Mon but est baliser le terrain dont je m’aperçois qu’il a peu de limites. Introduction : Ma vision de la domination se pose sur 4 axes que j’ai nommé : évolution, pratique, sentiments et humanisme. Chaque axe découle et est lié aux autres. Chacun correspond aussi à des concepts élémentaires : évolution au mental, la pratique au corps, les sentiments au cœur et l’humanisme à la philosophie de vie. Pour l’aspect ludique, je rapproche aussi ces aspects aux quatre éléments : air (humanisme, philosophie), eau (mental, évolution), terre (jeu, pratique, corps), et feu (sentiment, cœur). Pour ouvrir une parenthèse ésotérique : le cinquième élément : le vide, l’éther, est considéré comme existant et peut être comparé au subspace ou à la sérénité. Les 4 idées force permettant : complicité, appartenance mutuelle, amour, plaisir. Le résultat est : liberté, force, bienveillance, autonomie, sérénité. Mon credo : protection, bienveillance, imagination, fusion, écoute et compréhension. ![]() J’ai rencontré une femme dont le port altier et la physionomie est très proche de Cersei (rousse, sombre manipulatrice, mère du roi des 7 couronnes dans Game Of Throne) jouée par Lena Headey (brune dans la vraie vie). Cette femme est même encore plus belle avec son nez droit, des yeux en amande et des lèvres fines. Ses cheveux bruns courts, ses petits seins fermes, son cul rond et son aura lumineuse. Ce cou royal, ces mains et ces pieds si bien dessinés. Le tout relié par des courbes fines et harmonieuses. Et si vous vous précipitez pour trouver une photo de l’actrice pour avoir une idée, sachez que cette femme n’a pas cet aspect taciturne, machiavélique ou torturée de la reine Cersei. Au contraire, c’est un oiseau virevoltant au dessus de la grisaille qui attire les rayons du soleil pour étinceler. Elle ne pourrait jouer qu’un rôle de reine blanche et positive. Ce n’est pas son physique qui m’a attiré chez elle en premier lieu. Elle même ne s’aime pas physiquement. Pourtant, elle est d’une beauté rare. Autant de par le cœur que de par son corps. Il est tout à fait évident que je « souffre » de donjuanisme (besoin pathologique de séduire) et de scopophilie (ou voyeurisme : tout l’esprit devient une zone érogène).
Les deux associés poussent à une habitude particulière : le réflexe de reluquer, calibrer, regarder toutes les femmes qui passent et à imaginer comment les séduire. Ma scopophilie ne s’arrête pas là : elle me pousse à parier sur la position préférée de la cible, sa zone la plus érogène, son type de gémissement. Comme un radar ouvert en permanence. Ajoutons à à ce voyeurisme exacerbé le besoin de plaire, d'accrocher l’attention, de laisser un trace dans l’esprit, le tout alimenté par des techniques de manipulation bien apprises pour attirer, déstabiliser et séduire, vous avez là le portrait d’un prédateur cynique, sans scrupule, capable de s’adapter à son environnement pour piéger une proie. Si on s’arrête à l’aspect symptomatique, c’est que l’on pourrait conclure. Pourtant, je suis un empathe, juste un mouton déguisé en loup au milieu de la meute. La naissance du démon ![]() En préambule, je tiens à vous avertir que ce texte parle de viol. J'espère que vous comprendrez au travers de ce billet pourquoi je suis devenu sensible à ce problème. Je suis solidaire de toutes les personnes victimes d'abus. Bien que le texte ne le révèle pas totalement, cette histoire n’était qu’un jeu à la demande de la femme que j’aimais. Beaucoup plus d’indices et de conversations m’ont fait converger vers le viol simulé. Somme toute, je l’ai vécu fortement ainsi que ma compagne. 1992 Après ma troublante rencontre avec une cravache, des choses remuèrent en moi. Mais sans explication, sans comprendre ces pulsions nouvelles, je les poussent à se rendormir. Je vis une passion sans borne avec Priscilla depuis quelques mois. Elle me remplie, me fait écrire. Un roman jamais publié arrive à son terme.Elle est ma muse et je suis en train de terminer un roman sous son impulsion. Marrakech, 2007,
Inscrit depuis quelques temps sur Adult Friend Finder, les touches étaient rares. A tel point que j’ai « liké » un profil dont la photo trop sage ne mettait pas en valeur la jeune femme. Les traits tendus, elle paraissait plus vieille que son âge. La photo paraissait prise dans un quelconque colloque officiel. Son annonce est succincte mais bien écrite. Bien loin des « je cherche un home qui sora me combler. Biz» ou « prete a tou, je veu decouvrir ». Je me lance donc. Les augures sont en notre faveur car après un premier contact, nous nous sommes retrouvons a dialoguer. Le courant passe. Une femme au parlé limpide, à la culture étendue et ouverte d’esprit. Tous les pervers narcissiques utilisent peu ou prou les mêmes techniques. Les techniques de manipulations mentales sont utilisées quotidiennement que ce soit au travail, dans la publicité et le marketing et dans la sphère privée. On peut les retrouver dans la psychologie et dans le lavage de cerveau pour l’embrigadement. Vous pouvez trouver nombres d’articles à ce sujet. Je me permets d’en écrire un ici, avec mes mots, en l’appliquant à l’univers du BDSM. La personne souhaitant être soumise étant, par essence, une cible de choix puisque son désir est de vivre la soumission. Mais, il faut le rappeler, la soumission à un rôle : celui de l’épanouissement personnel. De plus, le dominateur a plus de responsabilités que la soumise. J’ai lu que la soumise « peut rompre son contrat à tout moment ». C’est bien sur une bêtise puisque la manipulation empêche tout raisonnement. Le pervers narcissique lui n’a que faire de l’autre. Elle n’est qu’un objet.
1992
Priscilla m'a apprit à mettre mon imagination et ma perversion au service de la luxure. Elle a révélé des choses en moi que je ne soupçonnais pas en faisant apparaître le dominateur tapit dans mon inconscient. Elle est mariée, de 13 ans mon ainée. Elle fait de l’équitation et porte assez souvent des pantalons de cheval. C’était la mode à l’époque. Ce pantalon entièrement moulant qui galbe les fesses. Nous sommes chez elle, après avoir fait l’amour et je m’apprête à partir. Elle me dit de passer par le garage. Chose étonnante, car il est plus compliqué de sortir par le garage que par la porte d’entrée. Une selle, des couvertures, des bottes bien en évidence. Je lui demande si c’est son matériel d’équitation. Elle acquiesce. Je fais mine de m’y intéresser. Elle reste silencieuse. Comme à son habitude, elle ne dit jamais ce qui lui passe par la tête. Elle me met au bon endroit et attend que je fasse mon chemin. Bien sur, mon regard se porte sur la cravache posée négligemment sur la selle. Je lui indique l’objet et elle le prend dans sa main, le caressant doucement. Ma culture du SM balbutiante se borne à des textes de Sade, certes crus, mais qui sont de la science fiction pour moi. Je ne comprend pas encore ce goût à être attaché et recevoir des coups jusqu’au sang. Mais je me lance. |
Auteur
Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Novembre 2023
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