Il y a des institutions. Et certaines doivent rester en place. Dans leur jus. Dans ce qu’elles ont le plus d’iconoclaste voire décalé du monde dit moderne. Et quand je dis iconoclaste, je pense aussi à iconique.
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C’est comme tout, il y a les bons et les mauvais dominants. Alors, il y a le mauvais dominant. Il voit la soumise, il vise, il frappe. Ça c’est le mauvais dominant on le reconnaît facilement. Tandis que le bon dominant, c’est différent : il voit la soumise…il vise…et il frappe. C’est différent. Après le consentement et en plus de la confiance que l’on doit obtenir de la soumise, il y a aussi une éthique que nous devrions suivre. Une charte qui n’existe pas et qui pourtant n’est pas éloignée de celle de la vie réelle. Enfin la vie réelle « théorique » car dans la vie de tous les jours on subit notre lot d’impolitesse et de manipulation. Mais, bon, dans l’ensemble on essaye de suivre un truc du genre « liberté, égalité, fraternité ». Devise qui a quand même plus de gueule que « La patrie ou la mort, nous vaincrons ! » de Cuba ou « En Dieu nous croyons » des Etats Unis ou la vichyste « amour, famille, patrie ». Et plus difficile à appliquer tous les jours le « L'étoile est la clef de l'océan Indien » Mauricien. Reste une devise qui pourrait coller au BDSM, c’est celle de Trinité & Tobago « Discipline, Production, Tolérance » en changeant production par confiance (non, pas consentement). Tiens, je viens de faire une digression, ça change. Vite, vite, viens voir, il y a la checklist d’Ethan Dom ! A l’origine de ce blog, il y a une démarche personnelle. Mais en sus d’évoquer ma paire, il y a une volonté de partager avec mes paires. Or je n’ai jamais étudié ni réfléchis à mon audience. Il s’avère que selon le courriel reçu et vos commentaires (toujours dans la bienveillance, merci), je me suis aperçu que beaucoup parcouraient mes écrits dans le but d’obtenir des réponses. Je croise quelques commentaires de soumises aguerries qui ont cumulées quelques déboires. Mais la plus grande partie sont des lectrices « débutantes » qui se posent la question « j’ai envie mais comment puis-je faire ? » ou « comment reconnaître le maître idéal pas collant mais qui s’occupe de moa ? ». Ce sont les deux principales questions. La réponse à la seconde question est simple : les bons maîtres sont pris ma bonne dame. Mais si vous en voulez un excellent, je peux vous trouver un créneau en 8, entre 21h et 23h. Pouf, pouf…Je reprends après cette galéjade égotique. Dernièrement sur un rezossossial dédié au BDSM, j’ai lu cette question : « Quelqu'un a-t-il/elle déjà pratiqué la torture jusqu'à l'évanouissement ? Dans quelles conditions ? Quelles étaient les sensations ? Et si en tant que Sado, vous réalisiez ce fantasme, comment mettriez-vous à profit la situation une fois le/la maso évanoui(e) ? » Je n’ai pas de jugement personnel sur l’auteur de cette question car elle à l’image de plusieurs autres qui paraissent incongrues. La génération Z (et un petit bout de la Y) s’ébroue et devient adulte, abreuvée de jeux vidéo, ayant appris le sexe au travers de youporn et ayant comme originalité supplémentaire la transmigration des idées. Par exemple, My Little Poney devient un fantasme viable au travers des Furry Sex. Quand je lis ce genre de question je ressens un énorme vertige. Vertige de la distance entre mon vécu et celle d’une nouvelle génération à qui on aimerait offrir quelques connaissances mais dont les biais cognitifs sont différents. Revenons donc à la question. Vous êtes chafouin car dès que vous posez une question on vous se moque de vous ou on vous envoi paître ? Vous en avez marre d’avoir plus de contradicteurs sans explication que d’avis constructifs ? Vous déplorez la horde d’anonymes qui sont en embuscade attendant un nouveau profil de soumise ? Vous êtes écœurés par le peu de dominas gratuites qui s’intéressent à vous malgré votre dévouement affiché ? Vous en avez marre des doms qui vous tutoient dès la première phrase et qui exigent des photos ? Vous êtes perdus dans les méandres d’avis antinomiques sur n’importe quel sujet ? Vous êtes lassés par les sujets sans importances ? Vous en avez assez des règlements de compte ? Vous êtes outrés par le manque de réactivité sur des sujets que vous estimez importants ? Vous perdez espoir au final de ne pas trouver le bon dom, la bonne domina, la merveilleuse soumise ou le parfait soumis ?
C’est normal. Sur les réseaux sociaux, comme dans la réalité, le BDSM n’est PAS une communauté. Mais ce n’est pas inquiétant. Il faut juste le savoir. Et donc, avec le souci d’une analyse la plus objective possible, je vous propose une explication du pourquoi le BDSM n’est pas une communauté. On a peut-être trop tendance à penser le « bdsm à plusieurs » comme un passage obligé sans se demander pourquoi et comment. Il y a des variations et même des différences dès qu’il s’agit de se retrouver « à plusieurs ». Attention, je ne traite ici que du coup par coup. Et pas des dominant(e)s avec plusieurs soumis(es) à demeure ou non sur le moyen/long terme. Je l’évoquerais sûrement, c’est un sujet à part entière. SSC : certains n’ont que ce mot à la bouche. Comme s’il pouvait tout expliquer, tout résumer. A force de réduire et vulgariser, la pratique BDSM perd son sens et n’encourage pas à une réflexion de fond et à l’expérimentation. Je ne suis pas contre le terme SSC, mais très critique envers ceux qui pensent que c’est la seule et sacro-sainte règle qui explique tout.
Toujours avec du second degré à divers étages, voici un petit exercice de rhétorique... |
Auteur
Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Septembre 2024
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