Les mots écartelés : la punition, seconde partie.![]() Seconde partie de l'étude de la punition. Ici nous abordons la pratique et les conditions de sa mise en oeuvre. 1) Les grandes règles de la punition a) La punition doit être juste Il est important pour ma soumise que je ne confonde pas punition et exercice, renforcement, dressage ou discipline. La majeure partie des soums veulent un dominant juste. Peut-être dur mais juste. La punition est la seule action qui est motivée par l’échec de la soumise. Il faut faire la différence entre un caprice du dom, un ordre, un exercice même douloureux et une sanction. Il ne faut donc pas confondre une séance d’impact comme exercice SM et une séance punitive de cravache. Il faut aussi faire la différence entre la punition et les tourments physique et psychologique que l’on peut faire subir à une soumise en séance. Celle qui concerne le fait de repousser les limites par exemple.
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Les mots écartelés : la punition, première partie![]() Ceci est une approche partielle de la punition car c’est une partie intégrante et extrêmement importante du BDSM. N’hésitez pas à apporter votre pierre à l’édifice. Nous baignons dans le péché de part de notre culture et chacun à une vision personnelle de la punition. Je n’exclus pas de faire évoluer ce texte au fur et à mesure de l’avancée de réflexions et expériences. Reste qu’en lisant ces lignes vous allez vous apercevoir que la punition est passée du statut de pilier de l’autorité d’état à un outil d’affranchissement dans le BDSM. ![]() C’est comme tout, il y a les bons et les mauvais dominants. Alors, il y a le mauvais dominant. Il voit la soumise, il vise, il frappe. Ça c’est le mauvais dominant on le reconnaît facilement. Tandis que le bon dominant, c’est différent : il voit la soumise…il vise…et il frappe. C’est différent. Après le consentement et en plus de la confiance que l’on doit obtenir de la soumise, il y a aussi une éthique que nous devrions suivre. Une charte qui n’existe pas et qui pourtant n’est pas éloignée de celle de la vie réelle. Enfin la vie réelle « théorique » car dans la vie de tous les jours on subit notre lot d’impolitesse et de manipulation. Mais, bon, dans l’ensemble on essaye de suivre un truc du genre « liberté, égalité, fraternité ». Devise qui a quand même plus de gueule que « La patrie ou la mort, nous vaincrons ! » de Cuba ou « En Dieu nous croyons » des Etats Unis ou la vichyste « amour, famille, patrie ». Et plus difficile à appliquer tous les jours le « L'étoile est la clef de l'océan Indien » Mauricien. Reste une devise qui pourrait coller au BDSM, c’est celle de Trinité & Tobago « Discipline, Production, Tolérance » en changeant production par confiance (non, pas consentement). Tiens, je viens de faire une digression, ça change.
![]() Je sais que ce texte ne va pas plaire à tout le monde. Mais il ne faut pas le voir comme un jugement sur ce que je n’aimerais pas (au conditionnel) mais sur ce qui me fait encore et toujours tilter. Par exemple si je dis que mon dessert préféré est la forêt noire, cela ne veut pas dire que la tarte aux framboises est moins bonne. Et d’ailleurs, il m’arrive d’y gouter. Donc lisez cela avec un certain second degrés. Comme une tentative de recherche de son propre goût. Pourquoi aime t’on le poireau et pas le cœur d’artichaut ? Sachant que quelquefois c’est le hasard qui nous fait goûter une vinaigrette originale et attirante quand on voit arriver une simple laitue. Bref, je vais énumérer les quelques types de femmes auxquelles je ne peux pas résister car elles représentent des graals, des forêt noires. Et non pas des trophées car je ne fais pas de compétitions. Je ne cherche pas à être numéro 1 de quelque chose. Mais dans ma quête libidineuse BDSM, pour ne pas être un mec qui accepte tout et n’importe qui, je me limite à ce que j’appelle les rencontres d’exceptions. Elles ne se racontent pas toutes, hélas, mais ces moments sont pour moi des rencontres extraordinaires et donc difficilement refusables. Ce qu’il ne faut pas dire pour faire semblant de ne pas passer pour un clébard. Bon, clébard certes. Mais un clébard qui veut des croquettes spéciales. ![]() Vite, vite, viens voir, il y a la checklist d’Ethan Dom ! A l’origine de ce blog, il y a une démarche personnelle. Mais en sus d’évoquer ma paire, il y a une volonté de partager avec mes paires. Or je n’ai jamais étudié ni réfléchis à mon audience. Il s’avère que selon le courriel reçu et vos commentaires (toujours dans la bienveillance, merci), je me suis aperçu que beaucoup parcouraient mes écrits dans le but d’obtenir des réponses. Je croise quelques commentaires de soumises aguerries qui ont cumulées quelques déboires. Mais la plus grande partie sont des lectrices « débutantes » qui se posent la question « j’ai envie mais comment puis-je faire ? » ou « comment reconnaître le maître idéal pas collant mais qui s’occupe de moa ? ». Ce sont les deux principales questions. La réponse à la seconde question est simple : les bons maîtres sont pris ma bonne dame. Mais si vous en voulez un excellent, je peux vous trouver un créneau en 8, entre 21h et 23h. Pouf, pouf…Je reprends après cette galéjade égotique. ![]() Je savais que j’attirerais votre curiosité par ce titre racoleur qui révèle les sombres pensées de quelques mauvais dominants. Retour sur les Pervers Narcissiques et les doms omnipotents. Commentaire de Everas sur le texte de manipulation mentale : les pervers narcissiques. « En lisant votre article j’oscille entre oui, non, oui, non. Je vis ma première expérience BDSM et comme j’ai eu deux relations personnelles avec des PN, je suis un peu sur mes gardes. Certaines choses me posent question et je me dis que ça fait partie de son rôle de Dominant… Comment savoir, quand on a aucune expérience, comment se comporte un Maître sain et quand ça devient pas normal, abusif ? Un autre point qui me pose question c’est l’attirance pour le BDSM alors qu’on a souffert comme victime de PN déjà par le passé ! » ![]() Dernièrement sur un rezossossial dédié au BDSM, j’ai lu cette question : « Quelqu'un a-t-il/elle déjà pratiqué la torture jusqu'à l'évanouissement ? Dans quelles conditions ? Quelles étaient les sensations ? Et si en tant que Sado, vous réalisiez ce fantasme, comment mettriez-vous à profit la situation une fois le/la maso évanoui(e) ? » Je n’ai pas de jugement personnel sur l’auteur de cette question car elle à l’image de plusieurs autres qui paraissent incongrues. La génération Z (et un petit bout de la Y) s’ébroue et devient adulte, abreuvée de jeux vidéo, ayant appris le sexe au travers de youporn et ayant comme originalité supplémentaire la transmigration des idées. Par exemple, My Little Poney devient un fantasme viable au travers des Furry Sex. Quand je lis ce genre de question je ressens un énorme vertige. Vertige de la distance entre mon vécu et celle d’une nouvelle génération à qui on aimerait offrir quelques connaissances mais dont les biais cognitifs sont différents. Revenons donc à la question. ![]() Mon père est décédé le 31 octobre 2020. J’ai mis l’action de faire le deuil en suspend car une succession d’événements a gelé mon cœur. Il était déjà hospitalisé quand j’ai fait mon AVC. Nous avons conversé succinctement au téléphone, chacun dans notre chambre de réanimation éloignées de centaines de kilomètres, échangeant des propos légers sur la vie hospitalière. Puis de retour à la maison, les conséquences de mon AVC ne m’ont pas permis de le rejoindre dans ses derniers instants. La veille de sa mort, je ne lui ai pas dit « je t’aime » alors qu’il me disait certainement adieu. Je lui ai dit de se battre, de rester fort. Ses petits-enfants, par contre, lui ont dit qu’ils l’aimaient. Mon instinct criait que c’était certainement la dernière fois que je lui parlais mais je ne lui ai pas dit que je l’aimais. Je ne lui pas dit non pas par pudeur mais parce qu’on ne peut pas dire « je t’aime » tout seul. ![]() On n’utilise guère plus le mot « occasion » que pour les meubles. Et encore les meubles de moins de 20 ans. Sinon on dit vintage ou rétro. Par contre le terme utilisé de plus en plus souvent est « reconditionné ». Cela a commencé avec les smartphones et les ordinateurs. Désormais cela s’étend aux voitures, l’électroménager, etc… Bientôt des mots de notre vocabulaire vont s’ajouter à notre panoplie sensuelle. On ne dira plus MILF mais MMAJ : Maman Mise A Jour. On ne dira plus cougar mais Nympho Retro. Finit les seins en silicone, les lèvres repulpés, les pommettes tirées, les rides botoxées. Bienvenu aux meufs tunées. Reconditionnée. Quel joli mot pour une soumise éduquée à la perfection. On a pris une vanille de base (genre Clito 2 trous), on lui a planté une graine de transgression, on l’a nourri au fouet et discipliné à souhait, appris la gorge de profondis, habitué au collier, fait aimer l’obéissance, la douleur et le lacher-prise. Hé bien, monsieur, madame, cette soumise reconditionnée vaut plus cher que le modèle original. Si. On a boosté le processeur, rajouté des plugs et installé des applis triple X. Maintenant elle fait du dogging, pegging, spanking, fisting, squirting, pussy eating & cock sucking, boot licking feeding, streching, milking. On l’a même équipée avec des prototypes importés japonais comme le kinbaku, niotaymori, zentaï et omorashi yagaï. Elle répond à la voix mieux qu’Alexia et Siri. Par contre ne confondez pas : GPS veut dire Gode Pour Sodomie. Bon, évidemment, ce modèle est exigeant en batterie surtout si vous utilisez le vibro bluetooh et le magic wand. Et il faudra vous engager par contrat pour au moins un an. Certains Doms peuvent la prêter pour une soirée en Click & Collier. Sinon on aussi des modèles sous Androïd acceptant la customisation. Vous pouvez avoir une soumise tunée et prête au piercing, cell popping, cross-dressing, scratching, queening, shaving, branding, artistic cutting et murrsuiting. Mais là nous ne sommes plus dans le gaming. On a entendu dire que sur le Dark BDSM, en utilisant CliThor, on trouvait des modèles sous système d’exploitation Luxur programmé en Gor qui permette zoo, asservissement et autres joyeusetés. Mais c’est peut-être un mythe qui, comme tous les mythes, a la peau dure. Avant on cherchait une femme SM, puis BDSM, puis fétichiste. Voici la soumise 2.0. Elle est pareille qu'avant, c'est juste le packaging qui change. La dérive techno…Purée, je suis un dom vintage. Ethan P.S. : bien sur cela vaut aussi pour les tous genres. Illustration : Legends Of Tomorrow, Saison 4 episode 12 |
Auteur
Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Novembre 2023
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