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![]() Exploration le temps d’un week end sur la thématique de l’enfermement qui peut être pratiqué de diverses façons bien évidemment. On pense en premier lieu au bondage et au shibari. Il y a aussi les accessoires comme les enveloppes de latex qui ne laissent que deux trous aux narines pour respirer. Et d’autres comme les masques à gaz, les combinaisons de sudation et les brancards gonflables. Ce sont les adeptes de la claustrophilie. Le BDSM outre-Atlantique est très créatif dans ce domaine. Bien évidemment, il y a aussi les pratiques que je déconseille totalement comme le sac en plastique ou la pendaison murale. Nous atteignons là la sphère des risques trop importants. On confond à mon avis, la sensation de captivité avec celle de la mort. Donc, je vais me contenter de procéder à une captivité plus classique en passant par le territoire de la domination psychologique avec une petite touche d’asphyxophilie. Le jour où je l'ai brisée ![]() Elle est nue, à genoux sur une couverture. Dans son dos un radiateur diffuse une douce chaleur. Je vais tenter une séance de régression. Elle m’avait fait promettre de le faire. Je compte sur ma position de dominant pour lui imposer une réflexion mais je n’ai pas bon espoir. Une régression est la plupart du temps initié par la soumise, non le dominant. Souvent, je saisis la balle au bond lors d’un questionnement personnel ou une angoisse. J’écoute, j’essaie de diriger la descente en rassurant et en faisant creuser au plus profond des souvenirs. On parle de traumatismes, d’événements précis ou d’un cercle vicieux qui s’est mis en place. Les blessures sont souvent conscientes mais si elles ralentissent encore des années plus tard c’est que le nettoyage n’est pas terminé. C’est la douleur, l’injustice, la culpabilité et, dans le cas du BDSM, un questionnement de fond : comment peut-on aimer être dominée, humiliée, frappée, attachée, etc…Alors qu’on l’a vécu trop jeune, sans consentement ? Je tenterais de répondre à ce sujet sur un autre billet. En attendant, Gwen est là. Je lui demande de me parler des circonstances de son premier viol. Elle avait 6 ans. L’âge de ma fille. J’en tremble à chaque fois. ![]() C'est une une femme évanescente qui traverse l’existence en laissant dans son sillage le parfum du mystère. Elle donne vie au paysage qui l’entoure. Elle est polymorphe, actrice de sa propre vie. A la fois bikeuse hétérocère au sourire de loup, jusqu’à esclave exogame, omnigénésique et doloriste en passant par cette nymphe diaphane à demi nue faisant se lever le soleil d’un regard. Elle livre en photo, par sa plastique mise en scène, ses pensées, ses impressions, son humeur, sa beauté. Une circonvolution d’images envoutante. Elle est inaccessible et attirante. Elle donne des leçons de vie juste de part son être. On pourrait rester juste là à l’observer sans la toucher. Fascinante et pellucide. On hésite à capturer ou capituler face à la captivante captale. Dans son regard, plus que le miroir de son âme, on y trouve des interrogations : « qui es-tu ? Penses-tu être à la hauteur ? Es-tu diabolique ou divin ? Que vas tu faire ? » J’aimerai être ta caféine mais je ne suis que le sucre posé à côté de la tasse. J’attends si tu vas décider d’un geste léger me laisser édulcorer ta vie. Je suis ton Lucifer qui dulcifie les dulcinées. Combien de suce dans ton café ? Ton pouvoir m’handicape, me pousse à dépasser un cap. Ma seule capacité réduite de moitié, celle de mes mots vibrants, brisée par le vent qui s’évanouit aux portes de l’ouïe. Ma langue te fait signe pour s’insinuer entre tes subtils sillons. Tes lèvres je les décrypte. Tes courbes je les agrippe. La vibration des coups, mes mains portées sur ton cou, augmenter ton pouls, te marquer comme un tatoo. Tu souris sereine, sirène silencieuse et licencieuse. Le plus troublant de cette femme, c’est qu’elle ne sait pas qui elle est. Elle est une déesse échouée sur une plage de la Terre, inconsciente de son pouvoir, amnésique de son histoire. Elle traverse le paysage, le temps, mystérieuse, mystique et magnétique. Elle ne fait que vivre, vibrer, voir, visiter. Mais si elle se questionne, elle ne se trouve que basique, normale, banale. C’est le point aveugle de son cerveau. Un astre qui refuse l’attraction. La légèreté qui refuse la gravité. Elle cherche son dieu car elle est une déesse ; Son reflet, sa moitié, celui qui lui renverra l’écho de son âme de par sa seule existence. Elle cherche son amant aimant, son mâle magnétique, son autre pôle pour se poser sur son épaule. Elle veut être attachée et libre de partir sans but pour revenir plus intense. Elle a un prénom : fascination. Ethan Illustration non libre de droit / ethan dom ![]() j'ai honte de l'avouer mais il fut un temps où j'écrivais des nouvelles érotiques pour épancher ma libido. Je viens de retomber sur ce vieux, très vieux, texte. Vous verrez que mon style est certainement moins bon. Surtout, on s'aperçoit que c'est une fiction car les choses sont trop parfaites, trop édulcorées. C'est en souvenir de ces textes que j'estime ratés que j'ai commencé à écrire sur mes vrais anecdotes qui ont plus d'impact. Je publierais d'ailleurs bientôt l'histoire de mon premier vrai trio, histoire de faire la comparaison. Une fois n'est pas coutume, je vous livre donc une vieille fiction. Petit voyage dans le temps. A l'époque vintage où le poil se portait long et où les sextoy n'étaient encore que des godemichets. Une période de ma vie où je n'assumais mon côté dominant que dans l'écriture et non dans le réel. ![]() Il fut un temps où je prenais des douches à l’eau froide et n'avalais aucun antidouleur même quand le dentiste m’a enlevé une dent de sagesse. La pratique des arts martiaux (ninjutsu et shugendo) m’avait donné la capacité de contrôler mon corps. Mais ça, c’était avant. Car depuis, une douche bien chaude me paraît essentielle et j’hurle quand je me tape le doigt avec un marteau. C’est mon côté diplomate : j’aime avoir un comportement humain vu que je suis encore obligé de vivre au milieu d’eux pour quelques temps. J’ai cependant gardé une très bonne résistance à la douleur sans être apte à la transformer en plaisir. Je ne suis donc pas masochiste physique (même si je suis un masochiste social en voie de réadaptation). En séance, j’ai pour habitude de démontrer à la soumise que le même coup m’est tout à fait supportable alors qu’elle glougloute comme une dinde (surtout ficelée). C’est le petit bonus « domination mentale avec humiliation » ajouté au jeu d’impacts. Pourtant, il y a quelques jours, en discutant avec une amie masochiste (en plus d’autres capacités dont la mousse au chocolat et la jouissance fontaine apparemment, bien que les deux ne soient pas liés), elle a prononcé le mot « cathartique ». Et j’ai eu un flash. Je me suis souvenu d’une expérience masochiste où j’avais aimé la douleur par obligation. Quel choc ! ![]() Je dois avouer que je suis toujours attiré par le côté transgressif. J’aime à pousser au delà des petites limites. Ainsi, si je suis toujours friand de partager ma philosophie avec d’autres adeptes, je ne me manque pas d’être attiré par les complètes béotiennes. Comme me l’avait dit une amie intime : « faire de l’inception ». Planter la graine du BDSM dans l’esprit de femmes « innocentes ». Il faut d’abord déterminer celle qui a le potentiel, puis aborder le sujet. Anecdote … On m’a posé cette question : libertinage et BDSM, lequel découle de l’autre ?
J’ai souris tout d’abord. Puis je me suis rendu compte que la question en fait n’était pas si bête. Car elle sous entend, si par hasard il y a une réponse, que l’un serait soit supérieur à l’autre, ou que l’un serait l’évolution de l’autre. Et cela pourrait être une piste à l’évolution : devenir BDSM puis libertin ou l’inverse. Malheureusement la réponse à cette question est : aucun ne découle de l’autre. Ils se sont toujours côtoyés depuis la nuit des temps. Et leur grand malheur c’est d’avoir des outils communs. En l’occurrence, outre le matériel, je parle de mains, bouche et organe sexuel. Ces mêmes qui nous permettent de procréer et d’assouvir des besoins naturels. Remontons le temps… |
Auteur
Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Novembre 2023
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