Il y a des institutions. Et certaines doivent rester en place. Dans leur jus. Dans ce qu’elles ont le plus d’iconoclaste voire décalé du monde dit moderne. Et quand je dis iconoclaste, je pense aussi à iconique.
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Je considère les libertins comme des cousins. Mais ce genre de cousins que l’on croise une fois par an et dont on se dit qu’il y a quand même des personnes étranges dans la famille. Ceux qui mangent de la salade au dessert par exemple. Ou ceux qui ne disent ni chocolatine, ni pain au chocolat mais un truc du genre couque au choc. Ceux qui te demandent si tu as une bonne vieille clé à sardine pour compresser leur tube de dentifrice. Ceux qui lacent leurs chaussures avec un nœud oreille de lapin mais qu’ils appellent ça un nœud de Mickey parce que leur arrière-grand-père, spéléologue helvète fribourgeois, leur a appris comme ça quand ils avaient 3 ans. Bref, des gens gentils mais qui ne paraitraient pas différents s’ils avaient 4 yeux et parlaient alien en se léchant les sourcils avec la langue. Et, en fait, je suis conscient que c’est moi qui suis ce cousin étrange. Dans une discussion de libertin, nous sommes de ceux qui disent que ce n’est pas la femme qui décide mais le dominant ou la dominante. Ceux qui affirment que le plaisir peut venir de la contrainte, de la douleur, de l’obéissance ou d’autres choses aussi bizarres et bigarrées que la cire chaude de bougie froide, l’humiliation objetifiée et l’asphyxie par gorge profonde ou masque à gaz. Bref, oui, je sais que nous sommes un peu la famille Adams qui débarque dans une soirée bingo du troisième age. Vite, vite, viens voir, il y a la checklist d’Ethan Dom ! A l’origine de ce blog, il y a une démarche personnelle. Mais en sus d’évoquer ma paire, il y a une volonté de partager avec mes paires. Or je n’ai jamais étudié ni réfléchis à mon audience. Il s’avère que selon le courriel reçu et vos commentaires (toujours dans la bienveillance, merci), je me suis aperçu que beaucoup parcouraient mes écrits dans le but d’obtenir des réponses. Je croise quelques commentaires de soumises aguerries qui ont cumulées quelques déboires. Mais la plus grande partie sont des lectrices « débutantes » qui se posent la question « j’ai envie mais comment puis-je faire ? » ou « comment reconnaître le maître idéal pas collant mais qui s’occupe de moa ? ». Ce sont les deux principales questions. La réponse à la seconde question est simple : les bons maîtres sont pris ma bonne dame. Mais si vous en voulez un excellent, je peux vous trouver un créneau en 8, entre 21h et 23h. Pouf, pouf…Je reprends après cette galéjade égotique. On a peut-être trop tendance à penser le « bdsm à plusieurs » comme un passage obligé sans se demander pourquoi et comment. Il y a des variations et même des différences dès qu’il s’agit de se retrouver « à plusieurs ». Attention, je ne traite ici que du coup par coup. Et pas des dominant(e)s avec plusieurs soumis(es) à demeure ou non sur le moyen/long terme. Je l’évoquerais sûrement, c’est un sujet à part entière. Il reste tant de choses à faire, à découvrir.
Et si nous faisions dans le soft et le gastronomique ? En un mot : Nyotaimori. Pour ceux qui ne connaissent pas, cela vient du Japon. Évidemment avec un nom pareil. C’est le simple fait de manger des sushis et sashimi sur le corps nue d’une femme. Rien de complexe. Conversation hier au soir avec ma soumise. Un de ses lecteurs lui a avoué avoir lu tout son blog et lui a « dédié une jouissance ». Elle en fut légèrement gênée sur le moment ne sachant quoi répondre. Je lui ai dit que oui, effectivement, c’est certainement le résultat auquel pas mal de lecteurs arrivent. C’est une conséquence qu’elle doit accepter pour elle-même. Écrire est une forme d’exhibition. Et quand le sujet est la soumission et des actes sexuels, on s’attaque à l’excitation potentielle des liseurs. Ensuite, elle offre quelques photos d’elle en diverses positions qui sont, par définition, une invitation directe à faire tilter la partie du cerveau en recherche de plaisir. Ma soumise tu es donc une pin-up qui est appréciée selon les goût de chacun, objet des fantasmes des lecteurs qui se projette dans tes écrits. Quand tu écris « mon maître », tu penses décrire ta relation avec moi. Mais le processus de projection fait qu’ils se trouvent à ma place. Ou, c’est bien avec le bdsm, à la place d’un autre. Un spectateur, un soumis, à côté de toi ou en toi. Mon amour, notre relation est la notre. Mais tu aimes t’exhiber et en ressentir l’humiliation qui te fait jouir aussi. Bien sûr que tu n’appartiens qu’à moi mais il faut accepter que ton image (textuelle et graphique) puisse être attrapée pour plaire à d’autres. Ces autres que tu impressionne par ton offrande. Mon ange, tu es à la fois déesse et pute. Une divinité imagée, imaginée, textuelle et sexuelle. Intangible, inatteignable car fantasmatique. Tu es cette salope magnifique qui hante le fantasme d’un instant. Une vestale bafouée qui allume le claustrum et le cortex cingulaire antérieur de l’Homme. Accepte le. Quand on s’expose, on crée diverses réactions : la jalousie, le dégoût peut être moins souvent que l’amitié, la compréhension et l’amour. Mais les aspects plus primaux s’expriment aussi : l’excitation et le désir. Ainsi, ma magnifique soumise (regarde moi dans les yeux quand je te parle que je vois ce plissement de paupière et l’écarquillement de ton iris quand je te dis) : des litres de foutre sont versés sur toi chaque jour. Tu n’es pas la seule bien évidemment. D’autres en reçoivent des hectolitres. Tu n’es pas habituée car je contrôle mes ardeurs pour les lâcher quand bon me semble. Mais sache, toi, salope adorable, ange de soumission, que tu n’es qu’une chienne à l’origine de nombreuses éjaculations. Des queues se dressent devant ton blason. Tu es la créatrice de geysers de semence aux quatre coins de l’hexagone. Belle petite salope. Ethan P.S. : Et vous, mesdames, comment vivez vous le fait d'être aussi la cible de fantasme et génératrice de cascade de sperme ? Et, vous lectrices et lecteurs, qui parmi vous est apte à avouer être accompagné par la veuve poignet dans vos lectures torrides ? illustration : aroslav-wieczorkiewicz http://aurumlight.com/ |
Auteur
Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Septembre 2024
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