Je bloque sur un sentiment de culpabilité. J’ai envie d’écrire des articles de fond. Mais je sais que publier peut donner l’impression que j’avance « l’air de rien » alors que dans ma vie réelle et dans mon cœur la noirceur me ronge. Avant de diffuser des articles sérieux sur Sade, ou plus légers comme de l’érotique, je ressens le besoin de faire des excuses à des personnes que j’ai blessé dernièrement. ![]() Ce n’est pas une question d’être dominant ou pas. Diplomate ou pas. C’est une question de confession pour un retour à la paix intérieure. Je souhaite briser le cercle vicieux où l’on fait du mal aux uns parce que d’autres nous ont heurté. Nous sommes tous des êtres sensibles. Comme évoqué déjà, ma plus grande peur c’est de faire mal sans faire exprès. Et, de manière semi consciente, il m’arrive de blesser. Surtout depuis que j’ai accepté la demande de ma protégée à devenir ma soumise. Je ne pensais pas que cela puisse déclencher autant de tristesse et de rancœur. Je dois des excuses à cette femme sensible et intelligente qui m’a soutenu durant mon « deuil » de ma séparation d’avec mon ex soumise. Qui attendait sagement le moment opportun pour me faire sa demande. Alors qu’elle s’offrait à moi ponctuellement et que je lui disais que je l’admirais, je n’ai pas détecté que dans son cœur elle s’était déjà engagée. Je la savais sensible mais je pensais que nous étions deux adultes qui se retrouvions autour d’un désarroi mutuel dans une bulle privée. Je vous demande pardon humblement. J’aimerais que vous compreniez qu’il n’a jamais été question de vous heurter. ![]() Je demande, une énième fois, pardon à mon ex soumise que l’on reconnaît dans certains textes. Ceux où je cris encore ma peine. Je l’ai blessée et c’est bien la dernière chose que je veuille faire. J’ai encore du mal à tourner la page. Elle m’a fait du mal inconsciemment et je lui ai renvoyé la balle. Il est temps d’arrêter ces souffrances. Je te demande pardon et te souhaite tout le bonheur du monde. ![]() Je souhaite m’excuser auprès de ma femme. Au fil des textes traitant de la bipolarité, elle passe pour une harpie. Ce qu’elle n’est pas. C’est une femme sensible, intelligente et compréhensive. Dernièrement, elle a fait une avancée et je la félicite. Elle se bat avec courage et regarde l’avenir. Nous avons un équilibre où nous nous soutenons mutuellement dans nos désirs. Elle est une formidable complice pour m’encourager auprès de ma soumise. ![]() Je souhaite m’excuser auprès de ma soumise. Oh, je ne pense lui faire trop de mal, mais je prends du temps pour démarrer certaines choses. Tu n’es pas la dernière roue du carrosse. Tu es une part importante de mon quotidien et je serais à la hauteur de mon engagement. Je souhaite m’excuser maintenant auprès de celles et ceux qui maintenant sont vexés car je viens de présenter des excuses à certains et pas à d’autres.
Je ne vous demande rien en retour de ce texte. Je me doute même que mettre quatre personnes partiellement antinomiques dans une lettre d’excuses n’est pas de bon aloi. Encore une bêtise… Pour ceux qui lisent cela d’un œil extérieur, ne voyez pas de la faiblesse. Je puise dans ma douleur la force d’écrire. Si certains transforment la douleur physique en plaisir, je transforme la douleur sentimentale en écriture. C’est un processus normal pour moi. Il n’est pas évident d’évoluer dans ses envies et ses désirs. L’idée de vivre entièrement ses pulsions tout en suivant une philosophie humaniste confine au paradoxe. On pourrait me reprocher d’avoir une part libertine et donc d’être trop léger ou irrespectueux par rapport au dévouement d’une soumise prête à s’offrir. On peut aussi me reprocher de m’intéresser à plusieurs femmes, à différents degrés, car elles ont des personnalités riches et attirantes ou que je suis touché par leur situation. Mais, au final, qu’elle est donc cette logique qui voudrait que l’on doive se dédier à une seule personne ? Comme je l’ai dit, je ne me considère pas comme polymaoureux mais sapiophile doublé d’une être sexuel. Il arrive qu’on égratigne celles qui voudraient ou qui ont besoin de plus. Surtout quand on parle d’appartenance. J’incite toute personne à briser le carcan d’une éducation judéo-chrétienne archaïque. La seule morale à retenir de la bible est « aimez-vous les uns les autres ». Distribuez la bonne parole autour de vous sans oublier Sodome et Gomorrhe. Soyez libre d’aimer. Ne restez pas figés dans des tourments imprimés par une société bien pensante et vieillissante. Il n’y a pas de couple hermétique, pas d’orientation sexuelle, pas de courants de pensées plus important qu’un autre, pas de pratiques déviantes, pas de perversions. Il n’y a que l’amour universel, l’envie, la fusion, la curiosité, la sincérité. Au lieu d’imposer l’exclusivité, creusons pour obtenir la complicité. Il n’y a pas de possession imposée, il n’y a que l’appartenance. L’envie d’honorer et de se donner, l’envie de prendre et de s’éprendre. Tendons les bras au lieu de les fermer. Et si des fois, c’est douloureux et difficile, c’est que nous n’avons pas confiance en nous-même ni en l’autre. Et si on se sépare à cause d’une dichotomie, souhaitons lui le meilleur des voyages. La seule certitude, c’est que nous allons mourir. Je fais ce que je peux avec ce que j’ai. Je suis sincère quand j’enserre. Désolé, d’être un porcelet dans cette boutique de porcelaine. J’assume le porc j’abhorre la haine. Je grouine à ne pas faire de chagrines. J’essaie de distribuer du plaisir, de l’intensité et de la réflexion positive en les vivant moi-même. Je ne peux qu’avouer mon oscillation entre être une personne simple et « fidèle » et ce besoin de liberté à la fois mental et sensuel. J’approche de la crise de la cinquantaine. J’ai envie de bouffer la soumise à pleine dent. Tirer mes dernières cartouches. Partir dans un baroud d’honneur dédié au stupre, à l’amour, à l’humain et à la vie. Ethan
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Auteur
Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Novembre 2023
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