![]() Envie d’évasion, envie de tranquillité sans les enfants, envie de se retrouver seul avec ma compagne. Et surtout envie de dominer ma soumise durant un weekend complet. Qu’elle entre dans sa condition de soumise sur une longue période pour profiter au maximum du lâcher prise et du soulagement mental et physiologique que cela procure. Mouaih…ça, c’est l’intro idéale du dom parfait. La vérité c’est que je suis encore fatigué 2 mois après mon opération de réduction de l’estomac. J’ai commencé à perdre beaucoup de poids mais je suis toujours épuisé avec beaucoup de difficulté à m’alimenter normalement. Donc, cette envie de prendre un weekend juste pour nous n’est pas tant un rendez-vous touristique en amoureux qu’une première étape symbolique de reprise en main de ma vie. C’est un nouveau bol d’air et aussi, avouons le franchement, un redémarrage de nos pratiques BDSM. Bref, on s’en fiche, me direz-vous, balances du rêve et pas du crève. Fais-moi mal Johny, moi j’aime l’amour qui fait boum. Même si John a failli mourir en plein vol, un matin d’automne. ![]() Donc je cherche l’endroit idéal. Un donjon a priori mais aussi un endroit pour dormir. Donc un donjon/maison d’hôte. Cela existe mais il n’en a pas tant que cela. Et puis dans mes délires, je cherche toujours un bon partenaire dominant cool comme cette première expérience à 3. Ou alors, un couple pour partager les mêmes envies. Et même, petit plaisir ultime, une soumise hétéro pour une séance one shot amicale avec Gwen. À ce titre, nous n’avons toujours pas trouvé (un an après) ces partenaires idéaux, quels qu’ils soient. Nous devons être trop timides ou pas assez ouverts. Mon objectif est toujours le même : faire évoluer ma soumise, lui donner du plaisir tout en évitant les déconvenues. Au final mes différentes recherches n’auront de succès que dans la découverte du lieu. Et nous avons passé un fabuleux weekend. Car, pour être heureux, il suffit d’être riche au final. Contexte : on a raté la saint Valentin en terme de date. Mais comme j’apprécie le décalage, je décide de fêter la saint George, 15 jours avant l’équinoxe du printemps histoire de brouiller les pistes. Après avoir parcouru nombre d’endroits, celui que je vais finalement choisir sera le Clos des Vignes. Établissement, je le précise tout de suite qui n’a RIEN à voir, de près ou de loin avec un donjon, ou le BDSM, ou l’organisation de soirée libertine. Non c’est un établissement hôtelier avec de nombreux services dont un restaurant niveau gastronomique. Mais surtout des chambres magnifiques à thème. Et la raison de mon choix fut qu’ils ont une chambre “coquine”. Alors, ce qui compte c’est de pouvoir utiliser la déco comme support de photo. Et voir si la chambre est inspirante pour des séances. Je vous le dis tout de suite : oui, 3 fois oui, le décor, le décorum sont importants pour nous. Cela aide à sortir de notre peau de parents et d’enfiler celle de dom et soumise. Le Clos des Vignes est à un peu plus d’une heure de Paris. Une paille. Nous sommes en rase campagne et le dépaysement commence tout de suite. On arrive dans la cour. Cet espace hôtelier est en fait un assemblage : plusieurs corps de ferme et des maisons adjacentes reliés par des chemins. L’apaisement se ressent dès l’arrivée. Notre chambre se trouve au rez-de-chaussée d’une petite maison d’un style presque normand avec terrasse privative. Nous entrons dans une magnifique et très grande chambre, on devrait dire appartement, de 50 M2. Avec un niveau de prestation luxueux : jacuzzi rond, douche à l’italienne grandiose. En plus, concernant la chambre coquine, nous avons une “cage”, un énorme lit vibrant, une belle cheminée éthanol. La déco berce dans l’image d’Épinal du coquining (mélange de coquin et cocooning) avec du noir et du rose, et une affiche de femme masquée et un fauteuil tout sauf sexy représentant une paire de fesses. Mais on ne boude pas notre plaisir de rentrer dans une chambre qui nous invite aux plaisirs intimes débridés. Nous posons nos bagages et je décide tout de suite de plonger ma compagne dans son état de soumise en lui ordonnant de se mettre nue. Pour la faire descendre tranquillement, je vais faire quelques photos d’elle en train de profiter des équipements. Ce qui, bien évidemment, n’est pas le plus difficile pour une soumise poule de luxe. On remplit et on teste le jacuzzi. Eau chaude, bulles, lumière verte, bleu, rouge et fellation sans jouir. Faut pas déconner j’ai bien l’intention d’utiliser ma soumise dans chaque centimètre carré de la chambre. Elle profite trop longtemps du jacuzzi et donc il faut lui rappeler qu’elle est là pour me satisfaire avant tout. Une fois séchée, je lui mets son collier et sa laisse pour arpenter à quatre pattes le sol de la salle de bains et la moquette autour du lit. Véritable plaisir que de promener sa soumise dans un endroit suffisamment spacieux afin qu’elle puisse s’ébattre pleinement. Voir son fessier se dandiner sur plusieurs mètres me fait beaucoup d’effet, d’autant plus que je n’ai pas encore joui. J’ordonne donc qu’elle prépare et m’apporte un café puis qu’elle me suce pendant que j’apprécie le breuvage. C’est un véritable luxe de luxure que de laisser mon regard trainer sur le décor chaleureux et original de cette chambre, les flammes de la cheminée dansant dans un silence feutré. Prendre une gorgée de café puis baisser les yeux pour apercevoir la tête blonde de ma soumise ainsi que sa bouche aspirer mon vit avec délicatesse et concentration. Comme tout maitre qui se respecte je caresse doucement sa chevelure pour l’encourager et la féliciter de sa belle ouvrage. Comme toute bonne soumise qui se respecte et qui connait son maitre, elle sait qu’elle doit prendre alors une bonne respiration car ma main ne tarde pas a devenir plus pesante sur sa tête l’obligeant à recevoir mon membre jusqu’au fond de la gorge. Le silence de la pièce est alors juste troublé par les bruits de succion et gargouillis de ma soumise qui doit aussi se sentir satisfaite de l’ambiance et de remplir sa mission. Je suis désolé pour les aficionados du SM pur et dur, notre BDSM à nous est très sexuel. Avant, pendant, après. Pour moi l’objectif est d’offrir du plaisir, de l’orgasme, voire du subspace à ma soumise. Mon plaisir que je cultive auprès d’elle est d’explorer ce mélange bizarre de sadisme moral et d’empathie, le plaisir qu’elle soit ma propriété et me repaitre de ses perditions. Il ne faut cependant pas oublier que c’est aussi un travail sur son mental. Je veux qu’elle entre petit à petit dans un état de lâcher prise complet et simplement attendre mon bon vouloir. Elle doit demander l’autorisation pour tout : téléphone, vapotage, boire, aller aux toilettes. Sa seule pensée doit se réduire à satisfaire son maitre. Et ce faisant j’enlève aussi le fardeau du quotidien. C’est pour cela que d’être soumise permet aussi de se libérer, recharger ses batteries, avoir l’assurance d’une appartenance réciproque, se sentir aimée. Bref, je lui baise la bouche à cette petite chienne. Là encore je ne la gratifie pas de ma semence. Les préliminaires sont longs, très longs. Je l’attrape par les cheveux et l’attire vers le lit, toujours à genoux sur la moquette, la poitrine sur le lit. Je la récompense alors de quelques coups de cravaches qu’elle compte avec zèle. Bien sûr, cette petite salope est mouillée. Je lui branle son petit clitoris pour la faire encore plus monter en pression. Quand elle commence à gémir, je décide qu’il est temps de s’habiller pour aller au restaurant. Habillé en civil, Gwen gardant son collier, nous partons pour ce restaurant et son ambiance magique. Une décoration à la fois simple et intimiste, un service convivial et surtout des plats qui sont réellement délicieux. C’est ma première sortie au restaurant depuis deux mois. Et je redécouvre avec délice des saveurs douces. Je ne mange pas beaucoup mais le goût est fantastique. Nous passons un excellent moment. Gwen à un magnifique sourire. Après bombance, il faut bondage. Pendant que ma soumise s’habille en wetlook, je prends quelques photos d’ambiance. Puis je la shoote en situation. Je prends ensuite tout mon temps pour faire monter la température de sa peau avec ma série préférée : fessée manuelle, martinet large, cravache et enfin badine. Très cinglante. Quelques coups suffisent pour totalement avilir la bête. Définitivement Gwen la déteste et c’est pourtant elle qui me l’a offerte. N’est-ce pas là une belle illustration du masochisme ? Bien sûr cette belle croupe offerte et rouge sait attiser mon envie et je ne te tarde pas à abuser d’elle tout entière. La encore dans une très classique fellation, gorge profonde, cunnilingus et levrette vigoureuse. Le tout accompagné de prise de cheveux, claquage de cul, pinçage de téton et un saupoudrage copieux d’insultes. Tout ça nous mène à presque deux heures du matin. Nous nous endormons comme deux bien heureux après l’aftercare en se laissant bercer par les flammes de la cheminée. Matin difficile, il faut se dépêcher de prendre le petit-déjeuner. Puis on profite des services de l’hôtel en passant par le sauna et le hammam. Nous sommes seuls et, bien évidemment, j’en profite pour mettre nue ma soumise qui se pétrifie dans la peur que quelqu’un vienne. Reste qu’il est tout à fait nécessaire de se faire sucer dans ce genre d’endroit, même s’il faut regarder les choses en face : il est difficile d’avoir une érection dans un sauna très chaud. Le cœur est mis à rude épreuve et je ne conseille pas aux vieux non sportifs comme moi de penser avoir un rut dantesque là-dedans. Bizarrement un hammam, plus humide (et dans ce cas plus grand) le permet tout fait. Bref, une petite fellation symbolique après avoir profité des équipements. Au retour, je fais courir ma soumise en peignoir sans rien d’autre dessous dans les chemins qui mènent à notre chambre. On passe de la chaleur du hammam au froid de l’hiver et cela revigore. Si cet hôtel est exceptionnel, autour il n’y a rien à faire. Un golf à quelques encablures éventuellement. Sinon, le reste ce sont des maisons de villages de personnes qui travaillent à la capitale. Il n’y a rien à faire d’autre que se faire masser, diner dans le fabuleux restaurant et se promener dans leurs 15 hectares de nature pour croiser oies, canards, vaches, chevaux… Heureusement, ayant apporté du matériel, j’ai prévu de quoi s’occuper. Je prépare le lit avec un équipement d’attaches pour lit. C’est un peu compliqué mais plutôt efficace une fois en place. Esthétiquement ce n’est pas le top j’en conviens mais pour attacher sa soumise c’est plutôt efficace et ouvre pas mal de possibilités. Je vous donnerais le modèle si vous voulez car j’ai cherché longtemps. Ce n’est pas celui qui passe sous le matelas car je ne voulais pas m’embêter à soulever des trucs. Là encore, petit shooting et je passe à des actions rigolotes : martinet, sextoy et bougie et abus sexuel. Enfin, quand je dis abus sexuel, j’ai toujours tendance je le rappelle, à faire jouir ma soumise une ou deux fois avant de me lâcher moi. Jouir ensemble n’est pas réellement une option que j’active souvent. C’est trop vanille. Gwen est en mode soumission depuis plus de 24 heures car je l’avais mis une condition avant le départ. Elle donne l’impression de flotter, de se perdre dans de grandes vagues du plaisir et de la douleur. A tel point que le retour à la réalité est terriblement difficile. Nous nous apprêtons à quitter cette parenthèse enchantée. Gwen a les fesses rouges et nous avons tous les deux à la fois bien joui et profité du lieu. On a tout autant pris du plaisir à réaliser des photos que des exercices de dressage. C’est la tristesse qui envahit Gwen qui doit sortir de sa condition d’esclave légère à celui de compagne et maman. Il y a une nécessité à préserver de longues plages horaires pour le succès d’une relation BDSM. Il y a longtemps un dominant du nom de Belphégor a théorisé l’importance du temps dans toutes ses déclinaisons. J’espère que je ne déforme pas trop ses propos mais pour résumer : le temps est l’élément primordial d’une séance et d’une relation dom/soum. À l’époque où je mettais l’accent sur l’aspect mental et j’étais en apprentissage des outils de domination physique, j’avais minoré son importance. Je me suis aperçu que tout prend forme dans la gestion du temps. Plus on plonge une soumise dans son état de soumission (une nuit, une journée, un weekend) plus le lâcher prise et sa souplesse mentale et physique sera grande permettant des dépassements et des subspaces puissants. Le temps est partout et surtout dans ses intervalles. Le temps d’attente, le temps d’écoute, le temps de l’action et ses transitions et les temps de repos. Les différentes phases sont cadencées : préparation, échauffement, action, hard, orgasmes et douleurs, limite, descente, aftercare, débriefing. Le décompte des coups à voix haute. Celui des coups de doigts, de queues, de langues, de sex-toys. Si on apprend à dépasser beaucoup de limites , le temps en impose certaines. Particulièrement celui de la respiration dans les moments d’étouffement, d’étranglement ou de noyade. Mais aussi dans les contraintes physiques, bondage et shibari. Il faut avoir un vrai sens du timing et ne pas hésiter à utiliser un chronomètre pour éviter des accidents. J’aime à accorder les battements du cœur à la gestion du temps. Ancien DJ et remixeur, le tempo est essentiel et est devenu une seconde nature chez moi. Si je commence les sessions à 90 BPM, la vitesse de croisière sera aux alentours de 120. S’il y a des accélérations elles seront courtes pour finaliser un exercice. Cela va de pair avec le choix d’une bande-son dans laquelle j’inscris un crescendo et une durée moyenne. Quand tout est accordé par le temps, tout devient cohérent et efficace. Une séance se déroule naturellement si elle suit le cours du temps de manière harmonieuse.
Par contre, la seule qui doit perdre la notion du temps c’est bel et bien la soumise. Le but est de transformer ses perceptions en un long moment de sensations sinusoïdales dans une bulle hors du temps. C’est une croisière dont le dom est le capitaine avec des moments calmes et des tempêtes, de la houle et du gite. Le dom contrôle le cap et la météo avec l’œil sur l’horloge. “Le temps est un grand maitre, il règle bien des choses.” (Pierre Corneille dans Sertorius, acte II, scène 4). Le Clos Des Vignes est un très bel établissement, bien tenu, avec des chambres magnifiques et un restaurant gastronomique. Je vous le conseille et prenez des réservations bien en avance. Y retourner serait un plaisir, dans un autre décor. Et cette fois, pourquoi ne pas activer un scénario à plusieurs pour quelques heures ? Ethan
1 Commentaire
Créature
23/4/2023 19:49:46
Surtout un temps pour apprendre à se connaître (ce qui ne vous étonnera point si vous vous souvenez comment vous me connaissiez). Et égoïstement un temps pour se connaître soi-même avant tout. Un temps pour tout. Pour chaque chose. Mais également un temps pour apprendre à désaimer pour mieux savourer chaque instant, vous savez, cette matière substantielle du Présent.
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Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Novembre 2023
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