![]() L’ondinisme, plus communément appelé uro (urolagnie)…Ni ma soumise, ni moi ne sommes particulièrement fans de cette pratique. Et pourtant je l’ai utilisé assez régulièrement et dès le début de notre relation. Face aux interdits de l’éducation et comme le dit ma soumise « le pipi c’est sale », nous ne voyons pas cela comme quelque chose d’attirant. Force est de constater que c’est un outil puissant de domination. A notre seconde rencontre, j’avais fait pisser ma chienne en se rendant à quatre pattes aux toilettes avec laisse et collier pour uriner dans la douche. Avec les phrases humiliantes qui accompagnent cette action, l’animalisation de la soumise est toujours un succès. Depuis, nous avons eu l’occasion de sortir en pleine nature pour ce faire ce qui est plus appropriée pour une chienne. Dans la Discipline, la maitrise du droit de miction est quasiment un passage obligé. Dans les sessions 24/24, elle doit demander pour utiliser et répondre au téléphone, se changer, manger, boire et aller aux toilettes. Dans ce dernier cas, je demande souvent qu’elle est son envie sur une échelle de 0 à 5 et je décide si oui ou non je la laisse aller. Lors des sessions bondage et/ou sexuelles là aussi le travail sur la vessie est intéressant. En effet, l’envie d’uriner à tendance à bloquer la jouissance. Toutes les personnes ne sont pas égales sur ce sujet. Mais la plupart du temps il y a une frustration due au simple fait que le maître autorise sa soumise à jouir, ou qu’il la force par un objet vibrant, et qu’elle n’y arrive pas parce qu’elle a envie d’uriner. On assiste à des moments intense quand on mélange jouissance et miction. Faire perdre la tête à une soumise qui ne sait plus si elle éjacule par ses glandes de sken, si elle urine ou si elle jouit clitoridiennement et/ou vaginalement. Obtenir les trois en même temps requiert de la persévérance et toutes les femmes n’y arrivent pas. Ce n'est pas la peine d’en faire un graal cependant. Mais c’est toujours flatteur de voir sa soumise épuisée, transpirante avec des soubresauts résiduels comme si elle avait couru un marathon. Comme d’habitude les américains aiment mettre des mots et des modes en avant et le nomment « peegasm ».
Parenthèse technique : l’éjaculation féminine, le « squirt », n’est pas synonyme de jouissance automatiquement. Mais c’est un accompagnement. Ainsi on pensera à bien stimuler le clitoris en même temps que le capitaine crochet est à l’œuvre. L’eau passe sous les ponts. Quand je pense qu’après avoir été un militant du point G, puis du point A, je suis en passe dire « le squirt n’est pas l’aboutissement de l’orgasme » … Autre parenthèse, santé cette fois. Faire retenir sa vessie n’est pas recommandé sur de longues périodes, ni trop régulièrement. Surtout pour les femmes qui sont sensible aux infections urinaires. Dans tous les cas après une séance uro intense il est nécessaire de bien se rincer entièrement. Autre aspect médical , la vessie que l’on croyait naturellement stérile contient en fait pas mal de microbiotes*. Ces bactéries auraient un rôle protecteur contre justement les infections urinaires. Donc uriner sur sa/son partenaire n’est pas « sale » mais reste « bactérien ». Ainsi je déconseille d’uriner à l’intérieur du vagin ou de l’anus. Pas seulement à cause des microbiotes mais aussi pour une question de Ph qui peut troubler instantanément la flore. Certains ados mal renseignés mais créatifs, ont eu l’idée fantastique d’utiliser cela comme moyen de contraception. Ce n’était pas la peine de s’ennuyer avec des pessaires en cuivre, éponges au vinaigre ou de la fiente de crocodile ou d’éléphant depuis des centaines d'années puisque les jeunes du troisième millénaire ont trouvé la solution. Sans compter que pour moi c’est vraiment gâcher le matériel. Mais, comme d’habitude, on trouvera toujours des adeptes. Et ce n’est parce que la minorité d’une minorité le fait quelquefois que ce doit être au menu de toutes les enseignes. L’ondinisme ce peut être en receveur : le maître qui urine sur sa soumise. Humiliation extrême pour certaines, cadeau d’un dieu pour d’autres. Uriner sur sa soumise est la projection directe de la notion de punition, rejet et humiliation. On peut y mettre un certain degré de sévérité selon que l’on pisse sur le corps, le visage, les cheveux ou dans la bouche, si elle est à genoux, dans la nature ou dans une baignoire par exemple. Pour celles et ceux qui adorent recevoir, voire absorber, l’urine de leur maitre (ou maitresse) il y a quelquefois la notion d’être traité plus bas que terre mais aussi celle d’une rédemption éventuelle. La rédemption où la punition prend sa source dans les fantasmes mais aussi les souvenirs de l’éducation passée. Rarement une pratique aura cette double possibilité antinomique au possible : un acte d'une incroyable difficulté contre le plus beau cadeau que l'on puisse recevoir. Même s’ils ne sont pas pléthore, il n'est pas rare de croiser des fétichistes uro, scato qui adorent être traités en tant que toilette humaine. J’ai à peu près survolé toutes les possibilités. Ah non, il manque la mise en garde ultime : il ne faut pas croiser les jets quand on urine à plusieurs sinon on crée une faille spatio-temporelle. En mode BDSM vous risqueriez de vous retrouver au paradis du BDSM avec 69 commandements à réaliser (référence cinématographique qui ne pisse pas loin). Bref…Pause pipi et lisez la suite. Ha…Vous êtes déjà aux toilettes, d’accord. Donc je continue. C’était un midi presque comme les autres. Nous préparions le déjeuner quand ma soumise désire aller aux toilettes. Je lui donne l’autorisation. Je l’entends pousser une exclamation. Pas un cri, pas des pleurs. Juste une espèce de plainte assez nette. Je me dirige vers les toilettes et je vois ma soumise assise l’air hébété. - Heu je suis conne. J’étais tellement pressée que j’ai oublié d’enlever mon string. - Et ? - … - Et ? - J’ai fait pipi dans ma culotte. Elle disait cela sur le ton d’une petite fille. Somme toute il n’y avait rien d’extraordinaire. Ces temps-ci je lui demandais souvent d’être sans culotte. Aujourd’hui elle portait un string extrêmement léger. Alors l’erreur était possible. Mais ce qui me surprend alors c’est son expression. Elle restait figée sans savoir quoi faire avec l’air de la petite fille prise sur le fait. Un mot me vint directement à l’esprit : omorashi (en vérité je savais qu’il y avait une pratique précise qui venait du Japon et dont le nom n’était pas loin de Musashi). Pour ce simple mot, je décide donc de ne pas punir ma soumise. Je fais comme si de rien n’était. - Cela peut arriver. Ce n’est rien. Va te laver et rince ton string puis tu le mets au sale. - Mais… Je me sens gênée. Oui je l’avais bien noté et pour bien cacher mon futur plan, je m’éloigne en minimisant. - C’est rien, c’est rien. En fait, je viens d’avoir une révélation pour une prochaine séance grâce à ma soumise qui, comme à son habitude, me donne les meilleures idées sans le savoir. Un type d’ondinisme que nous n’avions pas encore réalisé et que les nippons nomment omorashi. C’est tout simplement le fait d’uriner sur soi et habillé. Que ce soit seulement dans sa culotte ou totalement vêtu, en intérieur ou à l’extérieur. Nous avons en variante ceux qui font cela dans des couches. A noter que l’ABDL (Adult Baby Diaper Lover) est un fétichisme à part entière. Voire deux fétichismes puisque certains pratiquants DL ne se considèrent pas dans le Age Play. Je sais cela mérite un article, voire plusieurs, à lui tout seul mais n’étant pas pratiquant, je ne vais pas m’appesantir. J’avais déjà fait pratiquer ma cérémonie du thé sous plusieurs formes : sans culotte avec finition sur alèse ou dans une douche. Mais ce que je viens d’apercevoir de l’état d’esprit de ma soumise à ce moment me donne l’idée de positionner sous un angle plus irrévérencieux et humiliant. La fin d’après midi arrive. Aux alentours de 17h, je lui dis d’aller aux toilettes. - Pourquoi Maître ? Elle devient anxieuse car j’ai cet air énigmatique et la voix qui devient un peu plus profonde. C’est le superpouvoir des proies pour survivre : savoir détecter n’importe quel changement de situation. - Parce que nous avons une séance ce soir qui tient compte du fait que tu n’aille plus aux toilettes après. Donc profite-en. Je n’ai aucun souci à être direct et donner le thème de la soirée puisque dans ce cas, la finalisation est différente. Sans compter que, comme d’habitude et si vous avez lu quelques articles précédents, c’est aussi une mise en condition mentale que de prévenir sa soumise. Les choses commencent à tourner dans sa tête. Elle part aux toilettes et à partir de ce moment je garde un œil sur elle constamment. Car je connais bien Gwen. Elle profitera de chaque manque de vigilance pour tricher et aller aux toilettes. Je la surprends à peine une heure plus tard à essayer d’y aller. Je lui claque les fesses vertement. - Non seulement tu n’obéis pas mais en plus tu es stupide. Réfléchis : moins tu auras envie d’uriner, plus la séance sera longue. Tu ne crois pas quand même pas que tu vas réussir à m’abuser ? - Non maître. Désolé maître. Elle prend son petit air contrit en frottant son postérieur qui vient d’être fessé. Durant toute la soirée, je vais m’adresser à elle non pas comme à une soumise mais de plus en plus comme une petite fille fautive. C’est quelque chose qui la fait vibrer. On flirt avec ses traumatismes. On garde la puissance de la suggestion sans les côtés négatifs. Le moment de la séance à proprement parlé arrive. Je lui ordonne de s’habiller de manière particulière : pas de culote, un legging particulièrement moulant, un vieux tee-shirt à moi et une veste de jogging élimée. Pas sexy mais j’estime cette tenue en adéquation avec l’épreuve. Elle sort de la chambre et me tend la laisse attachée à son collier. Je l’amène vers le centre du salon. La lumière est tamisée en orange. Un fond musical. Une corde pend du plafond. Straps velcro bien serrés, chaîne, mousqueton, bras en l’air et autour des chevilles aussi. Je lui montre une bouteille de coca. Boisson qu’elle apprécie. Je lui fais boire à la paille et je lui installe un bandeau sur les yeux. Je m’assois à 2 mètres d’elle et j’allume une cigarette (quand je pense que depuis j’ai arrêté de fumer depuis bientôt 2 ans...). J’attends quelques instants et ensuite je passe aux explications. Tout est calculé. La luminosité, la musique instrumentale un peu zen et pas trop forte pour que Gwen puisse entendre ma voix. Le fait qu’elle soit au milieu du salon, loin de tout meuble et que moi-même je sois un peu éloigné mais pas assez afin qu’elle puisse bien m’entendre. Le choix de la boisson qu’elle apprécie va de pair avec la chaleur de la pièce et le fait qu’elle soit habillée chaudement pour la saison. Elle doit se sentir à la fois observée et seule. Elle doit pouvoir rentrer dans sa bulle mais en étant dirigée. Je commence mon petit jeu d’humiliation pour la faire régresser. Mon ton est très calme, presque chaleureux et petit à petit il deviendra de plus en plus dédaigneux. Je lui expose l’objectif de la séance. - J’ai remarqué comme le fait d’avoir oublié d’enlever ton string quand tu es allé aux toilettes t’a gênée. Alors tu vas faire pareil devant moi, tu vas te pisser dessus comme une petite souillon que tu es. J’ai tout mon temps. Tu vas réussir à te dépasser. La séance va évoluer au fur et à mesure de l’avancement du temps. Je vais alterner encouragements, la forcer à boire, des silences. Puis ce sera moqueries, petites insultes et petits impacts. Elle bloque tout de suite. Je vois les ridules de son menton qui se froncent, sa respiration saccadée. Elle est en souffrance morale plus que physique. Puis j’en viens aux techniques d’interrogatoires en lui disant qu’elle seule a les clés de sa libération, que j’ai tout mon temps, que personne ne viendra à son secours, qu’elle est seule. Je vais feindre une colère froide et prendre une paire de ciseaux. Je lui fais sentir la lame et je découpe le haut du jogging avec des gestes un peu brusque. J’entaille le tee-shirt et finis de le déchirer de mes mains. Je vous promets que cela fait son effet. Je lui pose des pinces à tétons. Et je reviens à ma place. Je la décris physiquement. Offerte, exhibée, chienne de son maître, une vraie petite salope qui se pisser dessus. Puis viendra la tentation : je vais baisser un peu son legging et la branler. Lui faire remarquer qu’elle est mouillée et que la situation l’excite en fait, qu’elle n’est qu’une dépravée, une petite nymphomane. Je lui insère des boules de geisha pour accentuer la pression. Le bas de son ventre est dur. Sa vessie est prête à exploser. Toujours rien. Tout ça en la faisant boire de manière irrégulière, en laissant des moments de silence pour qu’elle perde la notion de temps. Moi-même je ne sais plus vraiment depuis combien de temps nous sommes là. Elle n’arrive à se lâcher. Elle est en souffrance et intérieurement je souffre pour elle. Mais comme nous en avons parlé auparavant, nous sommes au milieu du gué. Il faut le traverser, réussir. Elle commence à pleurer et à me supplier d’arrêter la séance. Elle ose même m’appeler par mon prénom. Mais je lui rappelle qu’il n’y a que son safeword qui peut tout arrêter. Je la vois se débattre contre son propre corps qui refuse de lui obéir, contre ce réflexe que l’on nous a inculqué très jeune de se retenir. Elle a déjà uriné sur ordre, devant moi, dans les toilettes, dans la douche, dans la nature mais ce tissu est une barrière mentale infranchissable. Elle pleure à chaude larme, elle tousse même. Je décide de baisser un peu la corde pour qu’elle respire mieux et dans l’espoir qu’en se tortillant elle arrive à se faire pipi dessus. Voire à l’autoriser à s’accroupir. Mais c’est en vain. Je la domine et je l’encourage en l’insultant. - Vas-y sois une gentille petite chienne. Lâche-toi, tu vas libérer la petite souillon que tu es. Tu vas faire sur toi petite malpropre. Elle reste figée en pleurant doucement. Je suis prêt à interrompre la séance, à l’écoute de son souffle. Mais c’est elle qui y met fin en prononçant son safeword. Je la détache bien vite. Et la première chose qu’elle va faire c’est d’aller uriner sur les toilettes sans oublier de baisser son legging. Échec donc. Débriefing. Elle me dira qu’elle ne s’est jamais sentie aussi proche d’une libération totale. Plus fort qu’une jouissance. Elle parle d’une véritable lumière au bout du tunnel. Et que j’aurais dû tenir. J’argumente que les règles sont les règles. Le safeword est au-dessus de tout. Il faut une limite. Même si, bien évidemment, au bout d’un trop long moment, elle aurait craqué. Mais à quel prix ? Il y a des raisons médicales d’un côté. Et puis la libération doit venir par la miction mais pas au détriment d’un certain plaisir. Oui, donc, des fois ça rate. La chose positive c’est qu’elle a évoluée. D’un fétichisme qu’elle aurait refusé de prime abord, elle le voit étonnamment comme une possibilité d’une véritable révélation. Donc je ne me suis pas trompé sur le choix mais je dois avouer que cela met un coup à « l’expert » de la domination mentale qui s’essuie un bel échec. Depuis je lui expliqué que ceci n’était que la moitié de la séance et qu’il y avait d’autres étapes de prévues. Je pensais que c’était ces étapes qui la libéreraient et ferait jouir. Mais je ne pensais pas qu’au final c’est au premier niveau que j’échouerais. Des leçons à tirer il y en a d’autres : ne pas avoir d’apriori sur les fameuses limites. Quelquefois le plaisir prend des chemins surprenants. Il faut faire confiance à son dom qui doit laisser aller son imagination et son instinct. Sans oublier les règles de bases bien évidemment. Comme je l’ai dit en introduction l’ondinisme est loin d’être mon fétichisme préféré. Ce n’est qu’un outil. Mais ne pas être à l’écoute de sa soumise serait une erreur aussi. Même quand elle s’exprime inconsciemment. Peut-être que pour certains d’entre vous, c’est peut-être extrêmement facile de vous uriner dessus. Ou qu’avec le bon dom, vous y arriveriez sans problème. Et vous savez quelles sensations, quelle libération cela procure. Alors une prochaine fois…. Ethan *(https://www.sciencesetavenir.fr/sante/non-l-urine-n-est-pas-sterile_28849) Illustration : Hentaï Princess Cage par Nanakichi
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Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Novembre 2023
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