Un petit mot pour donner des nouvelles. Outre le fait que je ressens encore un peu les conséquences de mon AVC (il y a 6 mois…6 mois sans cigarettes et des kilos en trop). Ma soumise et compagne est venue me rejoindre. Et nous sommes confinés ensemble avec nos enfants. Nous étions ensemble avant le déclenchement de la quarantaine et cette crise est un peu une bénédiction puisque cela permet de vivre ensemble depuis plusieurs semaines. Bien évidemment nous sommes avant tout des parents avec des enfants dont il faut poursuivre les études (4 niveaux scolaires). La fatigue fait que le dominant n’est pas très présent en ce moment au grand dam de la soumise. Mon traitement médicamenteux ne me fait pas du bien au niveau de la libido et de la forme physique. Donc il n’y a pas pléthore de séances. De plus, j’écris pas mal de textes mais je n’ai pas l’énergie pour les corriger et les peaufiner comme j’ai l’habitude. De Matzneff à « comment allier BDSM et vie de famille » en passant par la « compréhension implicite et explicite du BDSM », j’ai plein de choses à communiquer.
Et j’ai aussi ce projet qui serait parfait pour le confinement : des mixs musicaux BDSM. Deux sont réalisés et des playlists prêtes. Il faut que je mette cela en forme. Bref pour vous dire que tout va bien même si ce n’est pas l’explosion du BDSM à toute heure. Une des choses dont je voulais parler c’est que, bizarrement, la crise que nous traversons peut être vue et vécue sous un angle BDSM autant qu’une aventure humaine positive. Si on voit le BDSM comme un développement personnel et pas seulement l’assouvissement de fétichismes bien sûr. Au bout d’un mois de confinement et d’atermoiement des élus, la quarantaine modifie la chimie de notre cerveau et de notre psychisme. Complot ou non, vrai ou faux virus, qui peut vraiment savoir ? J’ai eu le même défi il y a 25 ans quand mon métier était de prouver ou non l’existence des extraterrestres. La problématique ne se présente pas sous la forme : les extraterrestres existent-ils ou non, mais sous la question : comment réagiriez-vous s’ils débarquaient ? Cette crise est le bon moyen de tester notre capacité d’adaptation et d’évolution face à une situation nouvelle. Suis-je apte à supporter un emprisonnement alors que je ne suis coupable de rien ? Comment je réagis face à l’inconnu ? Qu’elle est ma capacité d'accoutumance à des mesures exceptionnelles voire drastiques ? Ainsi on peut voir que ceux qui ne supportent pas le confinement et qui cherchent à tricher avec les règles ne sont pas les dignes représentants d’un esprit libertaire, au contraire. Ce sont ceux qui sont dans le déni et incapable de s’acclimater à de nouvelles conditions. Les êtres supérieurs ne sont pas ceux qui se sont mis au jogging sur le tard, ou ceux sans masque qui frôlent les gens dans les supermarchés pour acheter juste une bouteille de rosé, ou ceux qui décident que l’interdiction de rouler ne vaut pas l’envie de partir en vacances. Sans compter ceux qui se rejoignent la nuit ou le dimanche pour voir des copains. Non, ceux qui bravent les règles de cette nouvelle situation ne sont pas les dominants. Ce sont les abrutis incapables de s’adapter à l’inconnu, de respecter son prochain, voire de l’aider. Ce sont ceux qui pensent être les gentils humains avec des flingues face à une armée de zombies. Ils ne savent pas que ce sont eux les zombies d’un passé révolu, d’une société dépassée. Je ne propose pas de devenir esclave d’une crise sanitaire en suivant aveuglement les pseudos règles très changeantes des autorités mais en faisant preuve de bon sens et en devançant le problème. Par exemple, on réfléchit au bienfondé de l’achat de papier toilette face à celui de la levure boulangère. Ce n’est qu’un détail et je m’égare. Plus que jamais je vous incite à réfléchir sur vous-même, sur vos aspirations, vos envies et vos possibilités d’atteindre des objectifs dans le respect et la reconnaissance de votre humanité et de celle des autres Faire du pain ou s’essuyer les fesses ? (je plaisante). Les pratiquants BDSM, et particulièrement les soumis et soumises, sont plus aptes à s’adapter à de nouvelles difficultés. Quand on fait pipi ou jouit sur ordre, on n’a pas de mal à apprendre à s’essuyer les fesses avec des orties ou des feuilles de bananier (ou à courir dans la douche). On apprend aux soumis(es) à oublier pudeur et à supporter beaucoup plus qu’un simple confinement. Le bondage, l’enfermement…. Le plus compliqué c’est pour les dominants qui affirment leur manque de chair fraîche…C’est une erreur. Quand on veut être maître, on doit avant tout être maître de soi-même. Voyez la quarantaine comme un exercice BDSM. L’étymologie de « confiner » c’est toucher les confins, les limites. C’est définitivement BDSM. Ainsi, emprisonné avec ma soumise je me régale de son con fin. Ne dîtes plus « confinement » mais « bondage urbain ». Ethan Illustration de cette sympathique artiste Vicky Devika qui a fait une très sympathique video pour le confinement https://www.facebook.com/watch/?v=261280508214088
4 Commentaires
Olympe
28/7/2020 19:00:06
Bonsoir Monsieur,
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Ethan
28/7/2020 20:11:14
Bravo pour avoir relevé le défi du fond noir de la zone commentaire. C’est un bug. Et il faut effectivement que je prenne le temps de modifier cela.
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un petit homme envieux
17/1/2021 10:47:09
Bonjour monsieur,
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Olympe
29/7/2020 08:23:02
Merci pour votre retour.
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Auteur
Ethan, adepte du BDSM, dominant, explorant une philosophie humaniste au travers d'une pratique socialement en marge. Archives
Juin 2024
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